apéro du futur
18 h à 21 h chez Secondesk. Paris 17e
Conférence-atelier
19 h à 21h30 à l’OpenMind Kfé Paris 9e
atelier-formation
9h à 16h30 au Grands Voisins Paris 14
Quand on parle Métiers de demain, les experts sortent leurs chiffres validés par des rapports McKinsey ou autres. Dans leur arsenal fétiche, on trouve un pourcentage inquiétant : entre 45 et 60 % des métiers vont être automatisés.
Pour que ce chiffre foudroie mieux les interlocuteurs, les messieurs et dames Irma de l’emploi précisent que, dans la communauté européenne, 100 millions de personnes se tourneront demain les pouces en maudissant robots et intelligences artificielles. Ces Cassandres ajoutent une couche en signalant que personne ne sera épargné. Même les bacs plus et encore plus iront pointer à « Plus de boulot ».
Face à cette automatisation annoncée, on assiste à plusieurs réactions.
Les optimistes sont contents. Finis les jobs monotones et routiniers, nous serons demain tous des artistes.
Les avancées technologiques et la robotisation permettront de réduire les tâches aliénantes et ennuyantes , laissant plus de temps au travailleur pour se concentrer sur des activités créatives.
Charles ChristoryD’autres minimisent l’impact. Les robots ne sont que des êtres binaires qui ne pourront pas supplanter l’intelligence humaine.
Il ne faut pas être alarmiste : par exemple, le développement de robots avocats ne remplacera jamais le rapport humain. Les nouveaux outils faciliteront juste le travail des professionnels.
Xavier Vandendriessche,D’autres sont fatalistes. Ce n’est qu’une nouvelle illustration de la fameuse destruction créatrice de l’ami Schumpeter. Les nouveaux métiers remplaceront ceux qui ont été détruits. Enfin, il faudra tout de même profiter de cette révolution pour réviser sa copie en matière d’appréhension du travail.
Comme dans toute révolution industrielle, des métiers disparaissent et d’autres apparaissent, mais surtout les métiers se transforment. Tous les métiers sont influencés par le numérique. La robotisation ne signifie pas toujours la destruction d’emplois. Elle force à ne plus penser en termes de métier, de tâches, mais de compétences.
Xavier Gendron,Le souci est plus du côté des plus jeunes qui sont totalement démotivés par ces chiffres.
Mettant en scène le spectre du chômage, il les paralyse et les empêche de réfléchir sereinement à leur avenir professionnel.
Comme les robots vont faire tous les boulots, on doit donc se former à être des bons chômeurs.
Comment voulez-vous qu’on trouve notre voie quand l’horizon est bouché.
Stéphanie et MartinLes emballements technologiques les inquiètent. Ils craignent de rester au bord de la route.
À la télé ou sur Internet, ils ne parlent que de leurs intelligences artificielles. Si l’on est un peu intelligent, on comprend qu’on n’a plus besoin de la notre.
SlimaneComme la parole de ces jeunes est au moins aussi importante que celles des experts, voire plus, il semble urgent de se mobiliser pour réenchanter le travail. La priorité est de leur redonner l’espoir d’avoir demain une vie professionnelle épanouie. Le défi n’est pas simple, mais en mobilisant nos intelligences, on devait pouvoir y arriver.
A vos idées !